2. La région clé : la Mésopotamie

Pour revenir au plan de 100 ans, la condition la plus essentielle de ce plan est de préparer les pays du Moyen-Orient à la guerre et à la tourmente. Ce plan a été relativement facile à mettre en œuvre en raison des divisions entre Musulmans et de l’adoption d’une fausse conception religieuse fondée sur des superstitions. Le Moyen-Orient souffre actuellement de la pire agitation depuis la chute de l’Empire ottoman. Cependant, la véritable cible de ces plans pour le Moyen-Orient est la région de Mésopotamie parce que, selon la croyance en question, c’est là qu’aura lieu l’Armageddon et où la domination sera établie.

La Mésopotamie, comme on le sait, est une région qui couvre le sud-est de la Turquie, le sud-ouest de l’Iran et une partie de l’Irak et de la Syrie. Le fait que c’est également là où vivent les Kurdes est une caractéristique importante de la région. Par conséquent, le but de longue date des Chrétiens évangéliques et de leurs alliés politiques est de désintégrer les puissants Etats de la région – la Turquie, l’Iran, la Syrie et l’Irak – et d’y fonder un nouvel Etat kurde. Cet Etat doit avoir deux caractéristiques importantes ; il doit être un allié inconditionnel des Etats-Unis et de l’Europe, et de plus il doit être un pion qui va de pair avec toutes les exigences des Etats-Unis et de l’Europe.

Cet Etat pion offrira ainsi à l’Occident une zone hautement stratégique au Moyen-Orient et fournira en même temps les moyens, le climat et le lieu pour la guerre attendue. Les habitants de la région seront sans doute la première communauté à être massacrée dans cette bataille. Bien que cet objectif ne soit jamais énoncé explicitement, c’est l’idée principale qui sous-tend la croyance en question.

Ce plan est en fait en action. La région autonome kurde, dont l’infrastructure a été préparée lorsque la zone située au nord du 36e parallèle a été déclarée « zone sûre » après la guerre en Irak, a été établie sur le territoire irakien. L’aggravation de la crise en Irak à ce moment-là a amené l’administration autonome kurde à faire des déclarations comme « Nous pouvons déclarer l’indépendance ». En fait, la Constitution irakienne ouvre la voie. Tant que les habitants l’approuvent, l’administration autonome peut se détacher en tant qu’Etat indépendant. Cependant, le moment présent est trop tôt pour que cela se produise, car des conditions similaires doivent également avoir lieu en Iran, en Syrie et en Turquie. Jusque-là, l’administration autonome kurde en Irak continuera d’exister en tant qu’Etat établi de facto.

La deuxième étape du plan, à savoir la progression attendue concernant les Kurdes syriens, semble également avoir été réalisée. L’administration kurde, divisée en cantons, déclare souvent son autonomie, mais en raison de la guerre civile en cours en Syrie, elle ne parvient pas à trouver un public et revient ensuite au système déjà existant. Cependant, à la suite des bombardements effectués par les forces de la coalition, la frontière turco-syrienne a été presque entièrement abandonnée au PYD, une aile du PKK, qui a établi un contrôle presque total dans la région, et la voie leur a été ouverte pour qu’ils établissent un Etat de facto. Dans cette étape particulière, il y a un point frappant qui est l’extrême sensibilité affichée par les pays occidentaux envers la région kurde en Syrie. Examinons cela sous un autre titre.

Il y avait un plan d’un Etat kurde imaginé il y a 100 ans, établi sur l’Irak, l’Iran, la Syrie et la Turquie, où vivent principalement les Kurdes. Un Etat marionnette pro-occidental serait établi dans la région, et les bases du plan évangélique seraient posées à travers cet Etat.

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