8. Les opérations de perception en Occident

27 novembre 2014, Washington Post
La représentation d’un terroriste comme symbole de l’amour et de la compassion dans l’un des grands journaux du monde, est une preuve importante que la dictature médiatique joue un rôle dans le plan pour le Moyen-Orient.

Comme nous l’avons déjà vu, pour réaliser ce plan de 100 ans et convaincus du masque porté par le PKK, certains écrivains occidentaux se sont lancés dans une opération intensive. Bien sûr, nous devons aussi mentionner ici la dictature dominante des médias internationaux. Les pays, les individus, les systèmes, les idéologies et les institutions que les principales organisations médiatiques du monde soutiendront ou auxquels ils s’opposeront ont tous été actuellement déterminés. Le projet consiste à soutenir ceux qui sont soutenus par les puissants et à dénigrer autant que possible ceux qu’ils ne soutiennent pas ; les membres des médias internationaux ne peuvent jamais sortir de cette ligne. Les reportages doivent être diffusés dans ce contexte et les commentateurs doivent également écrire leurs articles dans ce contexte. Comme le système en question est une dictature, quiconque ne respecte pas ces règles doit être définitivement marginalisé. Sous ce système, dont le monde entier est conscient mais acquiesce silencieusement, l’ingénierie de perception est effectuée en conséquence. Les responsables des médias internationaux atteignent facilement leurs objectifs en impliquant diverses personnes qu’ils pensent pouvoir utiliser dans la zone géographique en question.

Les médias internationaux ont récemment commencé à utiliser cette technique de manière intensive pour le PKK. Sous l’influence de cette opération de perception, certains pays ont même commencé à parler de retirer le PKK de la liste des organisations terroristes. Si bien que les membres de cette organisation perfide, qui ont impitoyablement assassiné des soldats turcs et des Kurdes au cours des 30 dernières années et qui ne savent que tirer dans le dos, ont été photographiés en tenant un ourson, avec la légende : « La Turquie pense toujours que cet homme tenant un ourson est un terroriste. L’est-il vraiment ? »1

Représenter un terroriste comme un symbole d’affection dans l’un des principaux quotidiens du monde et choisir en particulier des écrivains du Moyen-Orient pour donner cette impression, est une tactique de cette ingénierie de la perception en question. Les Etats secrets occidentaux mettent en œuvre cette tactique en utilisant des méthodes aussi grossières et bien connues, et de façon si flagrante, que cela ne les intéresse pas de savoir si les gens réalisent ou non leur objectif réel. Après tout, il n’y a personne qui soit capable de critiquer ou de freiner la dictature médiatique en question.

Cette opération de perception a un impact très important. Avec les informations tirées uniquement de ces sources, les Occidentaux en particulier, considèrent le PKK comme une communauté innocente et ne savent pas qu’il est en fait une organisation extrêmement dangereuse qui tire traîtreusement sur les gens dans leur dos, qui tue des innocents depuis des décennies et qui effectue également d’innombrables exécutions dans ses propres rangs. Il est bien sûr facile, par cette opération, de donner l’impression que c’est « la Turquie qui persécute les Kurdes ». Les Occidentaux en particulier pensent que le PKK représente les Kurdes et que la Turquie déteste tous les Kurdes. En fait, le peuple kurde est d’une valeur inestimable en tant que symboles de personnalité, d’honneur, d’honnêteté et de décence de la Turquie. Le PKK, d’autre part, est une organisation terroriste vile et traîtresse qui opprime avant tout nos frères kurdes. La différence entre les deux est aussi forte que cela.

Le but de cette méthode sournoise utilisée par une partie des médias est de salir le nom de la Turquie et de blanchir le PKK. Comme nous l’avons déjà vu en détail, le plan est de désintégrer la Turquie pour réaliser le rêve d’un grand Kurdistan. La Turquie étant un pays puissant et écouté par les autres pose un danger dans cette perspective. Pour cette raison, l’opposition de la Turquie au PKK est présentée comme une sorte de crime, et la Turquie est rejetée de l’arène internationale pour ne pas avoir soutenu une organisation terroriste à Kobané qui l’attaque.

C’est probablement une première dans l’histoire du monde. Aucun pays au monde n’a jamais été obligé d’aider une organisation terroriste qui attaque traîtreusement sa paix intérieure, son gouvernement et ses citoyens et qui figure sur presque toutes les listes des organisations terroristes du monde. Aucun pays n’a jamais été isolé pour avoir critiqué une organisation terroriste qui l’attaque. On n’a jamais dit à un pays : « Pourquoi n’aimes-tu pas cette organisation terroriste qui te cause tant de fléaux ? » ou « Pourquoi refuses-tu de lui fournir des armes ? » Cette situation insolite, la première dans son genre, a été décrite comme un point totalement raisonnable par la dictature médiatique internationale. Le monde a blâmé la Turquie d’une seule voix en disant : « Pourquoi ne donnez-vous pas des armes à votre ennemi juré ? » En fait, la majorité de ces individus n’ont aucune idée de ce dont ils parlent.

La dictature médiatique internationale est assez puissante pour dépeindre facilement le noir comme blanc et le blanc comme noir. Les personnes qui ne sont pas au courant de cette tactique sournoise sont celles qui peuvent facilement être mal orientées par cette opération de perception. Triste à dire, le nombre de ces personnes est très important.

15 janvier 2008, Radikal – Le PKK a porté préjudice aux Kurdes 28 novembre 2012 – Les commerçants kurdes en révolte contre le PKK

NOTES :

  1. http://www.washingtonpost.com/blogs/worldviews/wp/2014/10/27/turkey-still-thinks-this-guy-holding-a-baby-bear-is-a-terrorist-is-he

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